

La prochain'fois...
Croquis n° 8 - "B'jour ma chérie ! Comment qu' ça va ? On s'voit p'us !" Monsieur Xavier, fuyant le soleil de la terrasse, vient de faire une entrée tonitruante chez Marco où j'avale sur le pouce une plantureuse salade fraîcheur. Point de pull fraise ou de jogging immaculé, ce jour... mais un sweet bleu-roi pas très net et des savates. C'est week-end. Des poils blancs parsèment menton et joues rouges. Avec un imperceptible recul, j'esquisse un sourire amusé mais prudent. Pas


Peindre, dit-elle...
Sur le chevalet, un tableau me nargue depuis trois mois. Inachevé. Il m'empêche de passer au suivant ou me sert d'excuse pour ne pas. Lorsque je le regarde, l'impuissance me gagne. Il ne manque pas grand chose, pourtant... A force de l'observer, j'ai compris. C'est un tableau lisse, trop lisse, une eau dormante. Je suis prise au sortilège. Nul Prince n'a posé un baiser. L'herbe est verte, les briques roses, le ciel bleu. Des personnages s'y promènent, s'y reposent. La Garonne


Happée...
Il y a des moments où tout échappe. Rien ne va tout à fait, sans raison autre qu'une accumulation, un trop plein, un ras-le-bol. On se sent flou, essouflé, décalé, à la traîne, impuissant. "Et le temps m'engloutit minute par minute, Comme la neige immense un corps pris de roideur" (Baudelaire - Le goût du néant) Triptyque de la lumière (panneau gauche - détail) Encombré dans les décombres. Esclave du temps. Les tableaux restent prisonniers, encagés dans la mémoire, perdus par