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2016

Commencement

Une lame

qui vient, creux et brisants, fracas muet.

Une pulsion ?

Comment dire ?

Je suis pressée d'extirper, d'entamer.

Je crayonne, je note, je remplis des carnets.

Des bouts de papiers, dans les poches, dans mon sac, dans les tiroirs, sur la table.

Une urgence.

Je suis pressée.

Pressée de rêver des vies, des mondes, un présent qui avale le temps, se souvient, invente et enfante.

Je me sens saisie, habitée de frémissements.

Des trous dans le ventre.

Des clous dans le crâne.

Des abîmes sous les paupières.

Vite.

Mais non,

me voilà recluse à la surface blanche et au va-et-vient du pinceau,

réduite à l'impatience immobile,

attentive au silence,

au murmure,

aux clameurs,

attentive à la lumière qui n'est jamais la même, jamais assez, jamais.

Inlassablement.

Comment dire...

Oh ! Comment dire ?

Jamais ou peu contente.

Soulagée.

Parfois, émerge un monde différent, un monde étranger, qui me laisse étonnée, songeuse, amusée.

Je l'adopte, joyeuse.

Le hasard est un ami.

Parfois, ça ne dit rien. C'est plat, terne, désespérant.

Attendre.

La flamme.

Recommencer.

Jeter.

C'est un combat.

Avec ou contre. Ça oblige.

Mille idées se bousculent.

Désordre.

Elaguer.

Je me défends mal.

Je suis pressée.

Tant de vies m'habitent.

Elles sont les talismans qui narguent la mort.

Peindre avant que...

Pressée.

Heureuse.

Je voudrais tenir l'oeuvre entier, là, à la pointe du pinceau.

En ce début d'année, mes voeux les meilleurs vous accompagnent, amis et inconnus qui me suivez au fil des jours.

Que le désir, les élans, les commencements fourmillent en vous ! Toujours !

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Catherine Dhomps

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