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Tercio de pique

Ce midi, je déjeunais au J'Go avec mon ami Jim.

Conversation d'aficionados : on parlait taureaux, présidences au palco, nuits aux corrales, expo à venir dans les arènes de Vic pour la féria de Pentecôte.

Denis M. vint échanger une bise.

- Ah, mais j'ignorais que vous peigniez ! Et que peins-tu, des taureaux ?

- Des taureaux, des corridas a répondu Jim.

 

Dans ma tête, défilèrent alors mes toiles du tercio de pique.

 

Dans ma tentative de représenter la corrida et ce qui se joue sur le sable de l'arène, c'est presque toujours la pique qui s'impose.

Mes picadors obliques et massifs soulignent l’incroyable, l’insensé combat avec le taureau.

 

Quand je ne peins pas des piques ou des taureaux à la pique, j’aborde le sujet d’une manière un peu biaisée. Je peins des personnages sur les gradins, dans le pourtour du ruedo, derrière le burladero. Dans leur regard, je m’efforce de mettre mes émotions de spectateur.

 

Non que je répugne à peindre les autres scènes de la lidia mais, comment dire... J'éprouve de l'impuissance à figer en une image les nuances d'émotions et l'intensité du face à face que déroule la faena jusqu’à son point ultime.

Plus que de l'impuissance, de l'impudeur !

 

 

On y est... ou on n'y est pas.

Cet instant où se joue la vie est à VIVRE .

 

 

Catherine Dhomps

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