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Ma série ART - Le tableau

Le tableau (46x55 - 2009 Acrylique/toile

 

En 2009, l'exposition intitulée "Les artistes réinventent La Fontaine" a lieu au Centre d'Animation Culturelle de Portet sur Garonne.

J'y présente trois toiles dont une, intitulée "Le tableau", illustre le dernier des Nouveaux Contes de La Fontaine.

 

Sur place, cette toile a un certain succès. "Le sexe éclipsa les animaux des fables".

 

J'ai choisi de traiter le sujet en multipliant les mises en abîme.

Le conte s'intitule "Le tableau".

J'ai donc dessiné un tableau dans le tableau.

L'histoire du conte y est représentée  au paroxysme de l'action, l'instant où la chaise casse.

Cette chaise, indépendamment du conte, est une mise en abîme vers une autre chaise racontée par un ami poète.

Inconsciemment, songeant à la chaise, lorsque je me mis à peindre les visages des visiteurs faisant cercle autour du Tableau, celui de Giscard apparut. 

 

                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La scène se déroule dans un espacce vide. Sur les murs, on devine des rectangles ou des carrés blancs. Ils font référence à l'oeuvre de Cy Twombly, l'artiste du baiser volé, ce baiser posé sur la toile immaculée d'un triptyque consacré au Phèdre de Platon, baiser sacrilège auquel la toile doit sa renommée. Clin d'oeil au sacrilège, des tons rouge baiser fusent sur la palette, sur la toile. 

Les regards convergent vers l'histoire qui se tient au centre de la toile. Il est évident que l'oeuvre blanche de Twombly n'ait rien à dire, sinon révéler le motif central.

 

Pour avoir observé les visiteurs de l'exposition de Portet et ceux qui s'arrêtent devant la toile accrochée ces jours-ci aux cimaises du Centre Animation Soupetard, je constate un évident effet d'attraction.

Ce petit tableau presque ingrat semble tenir ses promesses. Il attire comme l'aimant. 

Bien qu'il soit, contrairement à Portet où il trônait sur un chevalet, relégué en hauteur dans un coin isolé, des enfants se poussant du coude avec des airs de conspirateurs, des adultes gloussant avec délectation et ricanants, font le détour jusqu'au Tableau.

 

Ultime mise en abîme, j'apparais à mon tour dans un tableau accroché dans le tableau du tableau. La façon dont j'arbore mon pinceau fait tantôt référence à la baguette de la fée (nous sommes dans un conte), à la bénédiction du prêtre  ou à l'admonestation  ironique adressée au public. Selon l'humeur, l'interprétation varie.

Catherine Dhomps

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