

Peindre...
Boris Godounov, et les sublimes trios de Schumann ont rythmé la journée. J'ai éteint la radio. Je voulais que musique ou silence, m'accompagnent. J'ai laissé mes visages en l'état. J'y reviendrai plus tard. Mes hommes allaient prendre chair et mouvement. Intense jubilation à commencer ce travail. Enfin ! J'ai posé des jus, rapidement. Impatience de voir mon tableau prendre corps. J'oublie le temps, la nuit qui arrive. Je vide ma tête de tout ce qui viendrait perturber l'énerg


Visages
Dehors, la neige, comme un cocon blanc, légèrement antagonique, paralyse à demi la vie. Hier, mon pinceau est revenu, millimètre après millimètre, plusieurs heures d'affilées sur mes têtes. Fatigue. Ce matin, je les ai regardées avec hostilité. Les visages, impavides, me narguent. Découragement. Sentiment que je n'en viendrai jamais à bout. J'ai tergiversé, vaquant à des tâches ménagères que je déteste, le nez à la fenêtre avec l'envie de faire des traces dans la poudreuse si