Oscillements...
Le ciel est si bleu que j'aimerais l'imprimer dans mon crâne,
Et le soleil blessant.
Mille poignards me transpercent.
Il faudrait être heureux.
C'est un jour pour être heureux.
Ah, ce ciel !

Je m'accroche à de petites fenêtres dessinées par mon regard.
Elles forment des mondes secrets où se réfugier quand tout dérape.
Au bleu du ciel, donc, je m'accroche.
Il fait si bleu que je m'en vais.
La terre est ferme sous les pieds. Or, tout semble distant, irréel.
Le corps est présent, l'âme nauséeuse, tangue.
Promenade au marché.
Une fête en soi. Je reste en marge. Trop de mouvements, de sons, d'odeurs, de couleurs, de rires. Nulle fenêtre dans laquelle se réfugier.
Là, soudain, un étal de renoncules ! Je compose un bouquet, mariant couleurs et hauteurs : celle-ci, et là, cet orange vif, quelques rouges, trois jaunes, encore, toutes les couleurs, s'il vous plaît... Chaque fleur ouvre de minuscules fenêtres comme un bonbon acidulé sur la langue.
