Le retour de Camille-Amadeus Colombetto

Camille Amadeus Colombetto apparaît pour la première fois sous ce nom à la galerie Palladion, rue de la Colombette, à Toulouse, en 1999. Une trentaine d'artistes, dont beaucoup appartenaient à la Société des artistes Méridionaux, ont alors contribué à son oeuvre, qui comportait des tableaux, des sculptures, des installations, des machines, des tours de magie, des poèmes, et même un théorème.

Les matériaux et les formats étaient divers. Les thèmes étaient hétérogènes. Plusieurs styles visiblement se manifestaient

Camille Amadeus Colombetto, dans chacune de ses oeuvres, se distinguait par la présence, sous maintes formes, du noir, du carré, du quarante et de la clef.

On retrouve des marques dans des oeuvres très anciennes comme Ali Baba et les quarante voleurs, ou Melancholia II de Dürer. On les observe dans des musées, par exemple dans celui de Montpellier. On les constate à la couverture de certains livres, sur des architectures, ou dans des villages comme Quarante.

Certains soirs, une femme de quarante ans, vêtue de noir, et brandissant carrément une clef, peut être une manifestation de Colombetto. Un carré d'agneau servi dans une assiette noire lors d'un repas de quarante personnes qui occupent des postes clés peut indiquer que Colombetto n'est pas loin de cette affaire...

Colombetto se manifeste depuis 1999 dans bien des lieux, des livres, des tableaux et des sculptures.. C'est généralement discret, sauf pour quelques personnes informées. Ce n'est pas le bruit qui fait l'art.

Plusieurs de ses oeuvres récentes seront exposées pendant une semaine à la Galerie des Carmes, rue des Polinaires à Toulouse, entre le lundi 4 novembre et le samedi 9 novembre 2024.

Deux vernissages auront lieu le lundi 4, et le jeudi 7.

Le samedi après-midi, à seize heures, salle Clémence Isaure (ce nom n'est pas un hasard) à l'hôtel d'Assézat, des spécialistes et des artistes exposeront la théorie de Colombetto : ce moment s'appellera : "Vertus de l'artiste imaginaire". Il y aura des récits, des analyses, de la magie, des oeuvres plastiques, des performances...

On ne sait pas tout : Camille Amadeus Colombetto a plus de quarante clefs, parfois carrées, dans son sac noir.

Les artistes participants

François Barès : créateur de machines aussi inutiles que fondamentales. Son oeuvre discrète et persistante prend à revers le champ des nécessités. Elle est un pied de nez aux contraintes esthétiques. Elle met l'imagination en action par un long et précis dérèglement réglé des choses.

Catherine Dhomps : peintre, elle crée des tableaux que l'on rattacherait volontiers à l'école naïve, mais qui sont tout sauf naïfs, tant elle compose ensemble des intentions complexes, du plaisir, des allusions humoristiques, un désir de rire et d'être tendre. Son oeuvre est un enchantement pour les yeux et l'esprit.

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Sébastien Langloÿs : sculpteur qui a peuplé la ville de Toulouse, et bien d'autres lieux, de bustes et de statues en pied. On lui doit notamment à Toulouse un La Fontaine, un Nougaro, un Saint Exupéry... Un Fauré va s'installer à Pamiers. On n'en finirait pas de faire la liste de ses oeuvres proposées, dans des parcs, des églises, sur des places, dans des institutions et des monuments, à un très vaste public.

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Alba Le Brun : lors de sa récente exposition, "femmetasme" elle a montré sa volonté de rendre manifestes des images puissantes et diverses des femmes. Artiste polymorphe, Alba Le Brun écrit, sculpte, dessine, peint, se met en scène. Elle ose ne pas se laisser enfermer dans un genre, et sans rien renier. Elle provoque ainsi.

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Yves Le Pestipon : personnage aux habilités multiples et aux intentions variées. On le rencontre à l'Académie des Sciences à Toulouse, dans des théâtres, des librairies, et place Pinel. Il a créé des livres, des films, des spectacles, des expositions, des festivals, des émissions de radio, des riens et de tout. Il se promène entre sciences et arts, sur les ondes, et dans son jardin.

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Erick Massé : dessinateur, peintre, sculpteur, inventeur de décors immenses au Mexique, à Cajarc et n'importe où. C'est un aventurier du monde, et des lointains intérieurs, qui a longuement habité à Mexico, qui voyage dans ses profondeurs, et qui multiplie les créations en divers domaines, avec un art savant du jeu, du secret, du fantasme, et des intensités.

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Sylvain Paré : photographe, auteur, inventeur de mécanismes étonnants, savant en livres anciens de sciences et en aïkido. Les champs de ses intérêts et de ses activités sont vastes. Il mène résolument, entre mathématiques, informatiques, érotisme, art plastique, et avec autrui, entre Montolieu et le Japon, une entreprise humaine créative d'aujourd'hui.

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Pedro : sculpteur, installateur, photographe, éditeur... Pédro fait toutes sortes de choses, avec humour et couleurs, en divers lieux. Il invente des liens entre des formes. Il promène à travers le monde un bonhomme qu'il a fabriqué ; ile le photographie, il en crée des livres ; il invente des masques avec toutes sortes d'objets. Il en fait des livres. Il fait oeuvre de tout, avec talent, et plaisir, pour le bonheur d'être sur terre, et ailleurs.

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Marc Serin : magicien et ophtalmologue, il a toujours l'oeil, vif, actif aux circonstances, il invente des situations, crée des tours, sait se faire musicien, se montre capable avec son ami Michel Albouy, de toutes sortes d'inventions.

Philippe Vercellotti : peintre qui a créé depuis une quarantaine d'années un univers imaginaire et précis, avec une multitude d'objets et de lieux, des inscriptions mystérieuses, de l'humour, de la poésie, et de l'extrême détail. Il a maintes fois exposé à Toulouse et ailleurs. C'est un des principaux découvreurs de Camille Amadeus Colombetto. Il ne se lasse pas d'en jouer.

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